Choisir l’appareillage

La maçonnerie doit son aspect à divers facteurs. Le type de briques et leur couleur jouent un rôle primordial, de même que la finition des joints. On pense cependant moins souvent au type d’appareillage que l’on va choisir pour assembler les briques. Pourtant, l’appareillage revêt une importance déterminante dans l’aspect global de la maçonnerie.
Actuellement, les murs creux isolés sont tellement courants que les habitations aux appareillages traditionnels sont de moins en moins fréquentes. Néanmoins, pour d’autres constructions, telles les murets ou abris de jardin, ces appareillages oubliés restent parfaitement d’actualité pour le bricoleur.


Etape 1 : la base de tout appareillage
  • Les appareillages habituels sont tous agencés à l’aide des formats suivants, au moyen de briques normales dans chaque cas :
    • la demi-brique : la moitié d’une brique ;
    • la panneresse : une brique entière ;
    • le trois-quarts : trois quarts d’une brique ;
    • la boutisse : la tête d’une brique ;
    • la chantignole : la moitié d’une brique en longueur.
  • Dans la mesure du possible, il est indiqué de travailler sur la base de ces formats conventionnels. Par conséquent, essayez constamment d’élaborer votre ouvrage de maçonnerie de sorte que vous ne soyez pas contraint de découper des formats spéciaux non conventionnels.
Etape 2 : les différents appareillages
Appareillage en demi-briques, également appelé appareillage en panneresses
  • Il s’agit de l’appareillage le plus connu, que vous pouvez voir dans la plupart des habitations en Belgique. Les joints verticaux des briques de la rangée supérieure se situent à chaque fois au milieu de la longueur des briques de la rangée inférieure. Il en résulte un mur d’une épaisseur d’une demi-brique, dont le creux est ensuite garni d’un matériau isolant.
  • Dans ce type d’appareillage, les pertes en matériaux sont faibles et la quantité de mortier nécessaire réduite au minimum. Sa simplicité d’aspect rend cet appareillage reposant.
Appareillage flamand
  • Cet appareillage séculaire se compose d’une panneresse suivie d’une boutisse. Toutes les rangées sont montées de cette manière, chacune chevauchant un trois-quarts. A chaque rangée, la boutisse jouxte donc un quart de brique.
  • Malgré la simplicité de l’assemblage, l’appareillage flamand vous permet néanmoins de créer une structure traditionnelle complexe, qui ressemblera à l’appareillage en chaîne, mais avec un aspect moins statique.
Appareillage debout
  • Il s’agit d’un appareillage des plus adaptés si vous souhaitez maçonner un mur de briques complet. Maçonnez d’abord une rangée de panneresses, puis une rangée de boutisses, ensuite une nouvelle rangée de panneresses, etc. Chaque rangée de panneresses comprend un trois-quarts. Les joints montants (joints verticaux) des panneresses se trouvent dans un alignement parfait une rangée sur deux. Il en va de même pour les joints montants des boutisses.
  • L’appareillage debout se prête aisément à la construction d’un muret de jardin et à celle de murs communs à deux propriétés, dont les côtés respectifs ont ainsi le même aspect.
Appareillage en croix
  • Commencez par poser une rangée de boutisses, suivie d’une rangée de panneresse, etc. Dans chaque rangée de boutisses, placez un trois-quarts après la première boutisse. Toutes les quatre rangées, posez une boutisse après la première panneresse.
  • Cet appareillage est typique des vieux bâtiments, notamment les fermes et les châteaux ; on l’aperçoit aussi fréquemment dans les vieilles petites gares.
Appareillage en chaîne
  • Toutes les rangées alternent deux panneresses et une boutisse. Une rangée sur deux, les boutisses se trouvent en alignement. Il est parfois appelé appareillage norvégien.
  • L’aspect de cet appareillage est austère. Veillez à utiliser des briques de dimensions identiques.
Appareillage en quarts de briques
  • Dans cet appareillage, les joints verticaux de chaque rangée de briques chevauchent à chaque fois ceux de la rangée précédente sur un quart ou trois quarts de la longueur des briques. Vous pouvez choisir un appareillage incliné vers la gauche ou vers la droite. Ainsi, si la brique supérieure chevauche systématiquement celle inférieure d’un quart vers la droite, on parlera d’appareillage incliné vers la droite.
  • L’intérêt de cet appareillage est sa dynamique oblique. Du même coup, certaines personnes en retirent parfois également une impression d’instabilité. Pour résoudre ce problème, vous pouvez notamment inverser l’inclinaison toutes les dix rangées, pour former de la sorte une structure en zigzag.
Appareillage sauvage
  • Vous avez le loisir de composer cet appareillage à votre guise. Vous pouvez utiliser des panneresses, des boutisses, des quarts de briques ainsi que d’autres formats. Néanmoins, n’utilisez pas de briques d’une taille inférieure à un quart de la longueur totale d’une brique.
  • Il s’agit d’un bon appareillage si vous utilisez des briques irrégulières, vieilles ou usées, également adapté à la rénovation. Il est important de ne pas appareiller sans interruption, car veiller consciemment à des changements dans la pose des briques demande un effort important.
Etape 3 : conseils généraux
  • N’utilisez pas différents appareillages, mais respectez celui que vous avez choisi.
  • N’utilisez pas de morceaux de briques dont la hauteur est supérieure à la largeur (principalement en cas d’appareillage sauvage). La solidité de l’ensemble serait alors compromise aux endroits délicats (coins, appuis de fenêtres, etc.).
  • Pour obtenir les différents formats, vous devez tailler les briques sur mesure à l’aide d’un disque abrasif. Veillez à toujours porter une protection faciale ainsi que des gants de travail.
  • Quel que soit l’appareillage choisi, soyez minutieux. Tentez à chaque fois de conserver une largeur de joints identique et contrôlez régulièrement votre travail à l’aide d’un niveau à bulles.

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